Processus de mise en œuvre
Les étapes requises pour la mise en œuvre des programmes communautaires dans les quartiers désignés vont étroitement de pairs avec les étapes du processus de mise en œuvre NCLB. De fait, la planification des programmes de maintien de l’ordre pour les services de police communautaire est un processus simultané qui se base largement sur le processus de mise en œuvre NCLB.
Étape 1: Création d’un partenariat au niveau des services de police communautaires
La mise en œuvre fructueuse des services de police communautaires dans les communautés désignés dépend largement de l’engagement et l’implication effective des diverses agences du gouvernement, des membres de la communauté et d’autres institutions. L’engagement s’épanouit à travers l’implication. Les entités diverses ayant des intérêts dans le quartier ont des buts, des objectifs et missions uniques qui doivent être pris en compte et fondus dans un processus de collaboration lors de la planification de la mise en œuvre des services de maintien de l’ordre communautaire.
Veuillez trouver ci-dessous quelques responsabilités qu’un partenariat entre la communauté, le SPO et d’autres agences/partenaires doivent entreprendre dans ses efforts de maintien de l’ordre dans un quartier donné:
- Création du plan de mise en œuvre des services de police communautaire;
- Développement des buts et objectifs et identification des problèmes du quartier et des solutions alternatives;
- Assistance dans la recherche des ressources pour aborder les problèmes;
- Coordination avec les autres d’activités visant la résolution des problèmes (par exemple : le comité directeur, les autres agences de la ville).
Le groupe de partenariat se réunit régulièrement pendant le processus de mise en œuvre. On prend les dispositions pour documenter les plans, les problèmes, les solutions provisoires, et les résultats.
Étape 2: Détermination des caractéristiques du quartier
Dans le processus de mise en œuvre NCLB, le comité directeur sélectionne le/les quartier(s). Le coordonnateur NCLB et ses partenaires font également une évaluation participative des besoins du quartier. Cette étape se construit sur l’évaluation communautaire et développe des détails, spécialement en ce qui concerne la criminalité, la peur de la criminalité et la sécurité de la communauté.
La plupart de l’information sociodémographique et celle relative à la criminalité dont on a besoin est recueillie pendant l’évaluation des besoins dans les documents officiels, incluant les plaintes des citoyens, les appels de secours à la police, et les rapports sur la criminalité. La nécessité de cette étape vient du fait qu’on veut collecter de nouvelles informations plus détaillées sur les caractéristiques du quartier. On a besoin d’un recensement porte-à-porte dans le quartier, incluant les entreprises privées et un échantillon représentatif des résidences. La taille de l’échantillon résidentiel dépend du nombre de résidences qui forment le quartier sélectionné.
Le CHRC coordonnateur prend les devants de l’entreprise de sondage. Il se pourrait que certaines agences préfèrent utiliser l’aide de la police civile, de bénévoles, et des membres du personnel de la ville pour les sondages. On développe un instrument de sondage en conjonction avec les partenaires dans le projet communautaire. On en fait un essai pour s’assurer de sa validité et de sa fiabilité. On forme tous les membres de l’équipe de sondage et on leur fournit également le protocole pour effectuer un sondage.
Les buts du sondage sont:
- l’identification de la criminalité et d’autres enjeux reliés à la qualité de vie;
- d’informer les membres de la communauté sur le nouveau programme de services de police communautaire et la manière dont ils peuvent contribuer à son succès.
- Déterminer si les membres de la communauté sont d’accord pour participer d’une façon ou d’une autre au programme et s’ils le soutiennent;
- Identifier les biens du quartier (par exemple : les gens disposés à prendre des rôles de leadership et les ressources publiques) les obligations du quartier (par exemple : les signes de délabrement et de négligence tels que les véhicules abandonnés, violations des codes, les graffitis, la négligence des enfants, les sans abris)
- Déterminer si le comité directeur fait déjà ce travail avant le début de cette étape
On enregistre et analyse avec attention l’information obtenue du sondage pour développer les tendances et motifs.
Étape 3: Développement d’un réseau d’information et de communication
L’information et la communication constituent certains des matériels de construction de l’engagement de la communauté et de la résolution des problèmes. La police a besoin de développer de nouvelles sources d’information et de les fusionner avec celles qui existent pour en faire un réseau utilisable par les services de police communautaire. Quoiqu’on prenne les précautions pour protéger les informations personnelles sensibles, on communique néanmoins les informations aux partenaires et aux autres membres du quartier. Les membres de la communauté contribuent avec des aperçus et des faits à la base de données des d’informations qui peuvent être utiles pour la police.
Le réseau d’information inclut les renseignements secrets (par exemple les renseignements des membres de la communauté ou des membres du service de surveillance du quartier) et les données enregistrées comme part de la routine (par exemple les appels de secours à la police, les rapports sur la criminalité, l’information en provenance des interrogations sur place). Plusieurs agences de surveillance ont automatisé leur réseau d’information qui fournit des données utiles aux agents de polices réguliers à des fins de résolution de problèmes et d’engagement communautaire.
La communication de l’information est aussi essentielle que sa collecte. Les agents de police communautaire développent des manières de communiquer les informations telles que les appels répétés au secours et les crimes rapportés, la police et les autres ressources engagées pour l’accomplissement du processus NCLB, et les programmes planifiés pour les membres de la communauté. Le fournissement de ces données aux membres de la communauté rehausse la crédibilité de la police et améliore les probabilités que les membres de la communauté fournissent à leur tour des informations utiles à la police.
Étape 4: Évaluation et développement de ressources
Cette étape est celle de l’identification des ressources et du développement de ressources additionnelles nécessaires. La liste des ressources est établie en ayant à l’esprit les services de police communautaire. Cette information est disponible facilement au groupe de services de police communautaire. Le groupe révise la liste des ressources et en ajoute au fur et à mesure, en fonction des besoins.
Étape 5: Développement d’un plan de mise en œuvre
Cette étape imite les autres étapes du processus de mise en œuvre du NCLB : identification des buts, objectifs, et activités de mise en œuvre, et développement d’un calendrier de mise en œuvre. Mettre l’accent sur la prévention, spécialement sur la prévention de la criminalité chez les jeunes, est fondamental pour un maintien de l’ordre efficace sur les sites NCLB. Il est aussi important de travailler avec les clubs de jeunes, les conseils de jeunes et d’autres agences de prise de contact, les membres de la police communautaire ayant servi de modèles de rôle positifs et mentors pour de nombreux jeunes en difficulté dans les quatre communautés dans le sud-est Ottawa.
Étape 6: La collaboration pour la résolution des problèmes
Les agents de police communautaire, tout en engageant les membres de la communauté à travers un partenariat, travaillent sur la résolution des problèmes avec la communauté et les agences/organismes partenaires, en particulier le OCH et son personnel de sécurité. Le groupe examine de façon sommaire et identifie les problèmes du quartier, analyse les problèmes ensemble, discute et arrive à une décision collaborative sur les programmes ou les activités pour répondre aux problèmes et aide à leur mise en œuvre et évalue les résultats des programmes ou activités.
La clé pour réussir le maintien de l’ordre communautaire est l’engagement constant, l’interaction régulière, les visites aux membres de la communauté assez souvent et l’implication de la communauté dans une relation de collaboration avec la police et les autres agences.
Pour être efficace, le groupe commence avec un petit problème qui reste quand même important pour la communauté. Les succès initiaux sont critiques dans le développement et le maintien du soutien communautaire. L’enlèvement des graffitis, le nettoyage des ordures et l’organisation d’activités sportives dans le quartier ou la cuisine en plein air sont des exemples d’activités conjointes.
Les succès dès le début communiquent un sens d’espoir à la communauté. Le processus de résolution des problèmes et la mise en œuvre de nouveaux programmes et activités par le partenariat est un effort progressif qui est coordonné continuellement avec les activités des autres NCLB.
Les efforts de départ des forces de l’ordre communautaire de bâtir la confiance et de travailler avec la communauté sur les buts et objectifs de prévention de la criminalité s’effectuent à travers les méthodes traditionnelles de maintien de l’ordre telles que les grands sondages et l’exécution des mandats de perquisition. Tous les efforts impliquent la coopération. Les initiatives policières entreprises sans consulter les membres de la communauté pourraient ne pas profiter du soutien à grande échelle de la communauté et risqueraient d’encourager l’hostilité contre la police. Si ces initiatives de maintien de l’ordre ne sont pas entreprises en collaboration avec la communauté elles sapent la crédibilité des efforts de service de police communautaire.
Étape 7: Contrôles et évaluation du succès
L’étape finale dans le processus de mise en œuvre est de contrôler et d’évaluer les résultats de la mise en œuvre des services de maintien de l’ordre communautaire. C’est un rôle important pour le comité directeur, qui collecte l’information pour déterminer si le service de maintien d’ordre communautaire est un succès. Le comité directeur est en contact permanent avec les membres de la communauté, prenant continuellement le « pouls » de la communauté par rapport à la mise en œuvre des services de maintien de l’ordre communautaire.